Tendez l'oreille...

mardi 20 décembre 2011

Family Portrait


J'ai terminé ce matin dans le métro un roman absolument fabuleux dont je dois vous parler à tout prix! (Rien que ça)
J'en avais entendu pas mal de bien ces 2 dernières années, je l'avais acheté il y a 6 mois, et puis j'avais reporté sa lecture jusqu'à maintenant, faute de courage pour me lancer dans ce fleuve de pages (500 et quelques), et aussi un peu par manque d'attraction avec la littérature hispanophone...quelle erreur!

Comment vous dire...La maison aux esprits d'Isabel Allende est une passionnante et magnifique saga familiale qui se déroule dans un pays qui ressemble beaucoup au Chili sans être précisément nommé, et qui couvre la vie d'une grande famille sur plus de 3 générations. Isabel Allende nous brosse le portrait des femmes de cette famille, à la fois fortes, fantasques et pleines de caractère, mais les hommes ne sont pas en reste, rebelles, ambitieux, et parfois célèbres pour leurs flamboyantes colères.

Les histoires d'amour et les drames de la vie font l'ossature de ce roman fleuve, inattendus et et passionnants, dans un contexte historique et politique très proche de l'histoire du Chili avec le coup d'état de Pinochet et le régime dictatorial qui a suivi.

L'auteure à une manière d'écrire bien à elle et déroule son histoire de manière particulière car elle soumet ses personnages à une certaine fatalité en nous annonçant très souvent leur destinée dès leur première apparition, tout en entretenant le mystère sur ce qui les y mènera. L'effet est très réussi et ramène aux pouvoirs surnaturels de la femme centrale du roman, la lumineuse Clara dont les prémonitions se réalisent toujours.

La lecture de ce roman laisse une impression étrange de pouvoir contempler l'histoire d'une famille d'un seul regard et on ne peut cacher le fait qu'on est triste de quitter ces personnages une fois la dernière page tournée, et qu'on repartirai bien pour 3 ou 4 générations de plus!

En bref, je vous conseille vraiment de tout coeur de vous plonger dans cette histoire incroyable, magnifique et passionnante, vous ne le regretterez pas! Et en plus ça existe en poche à moins de 9€ donc pourquoi se priver?

dimanche 11 décembre 2011

Mick, Mr Singer, Portia et les autres...


J'ai terminé aujourd'hui le très beau roman de Carson Mc Cullers, Le coeur est un chasseur solitaire, qu'on m'avait conseillé de lire lors d'un cours de littérature américaine.
J'ai mis le temps mais je me suis finalement plongée dedans, et le moins que je puisse dire c'est que c'est un livre largement à la hauteur de sa réputation!
Il est décrit comme le chef-d'oeuvre de cette auteure qui le publia alors qu'elle était âgée de seulement 22 ans, à la fin des années 30.
Le coeur est un chasseur solitaire (je ne me lasse pas d'écrire ce si beau titre!) est un morceau de vie d'une poignée de personnages habitant dans une ville d'Amérique profonde peu de temps avant la 2ème guerre mondiale. Chaque chapitre est raconté du point de vue de l'un de ces personnages mais on croise très souvent les protagonistes des autres chapitres, chacun jouant un rôle plus ou moins important dans la vie des autres.

La force de ce roman réside dans la "texture" particulière de chaque personnage: incroyablement humains et émouvants, on prend plaisir à suivre la vie des uns et des autres parfois sans qu'il ne se passe rien de particulier. Des relations fortes et profondes se nouent et se dénouent au fil des pages, et on s'attache peu à peu à ces héros ordinaires.
Personnellement j'ai été particulièrement sensible aux histoires de Mick, une jeune adolescente hypnotisée par la musique classique qui va lier une amitié forte avec le personnage "pilier" du roman, le sourd et muet Mr Singer, énigmatique et mélancolique.
La période durant laquelle se déroule le roman est aussi digne d'intérêt puisque beaucoup de débats forts sont abordés: les droits des noirs américains, le communisme, l'antisémitisme, etc.

Je vous conseille vraiment la lecture de ce très beau roman dont les personnages vous suivent bien après avoir tourné la dernière page, pour la beauté de l'écriture de Carson Mc Cullers et son talent pour raconter les drames et les joies ordinaires de la vie sans jamais laisser place à l'ennui!

(et c'est en poche à 6,50 € en plus, pourquoi se priver?)

dimanche 27 novembre 2011

In the cartons again!


Bien le bonjour, surfeur égaré!

Cette fois-ci je vais faire relativement court puisque je ne suis pas trop trop motivée pour blablater en ce moment, mon petit esprit étant occupé par plein de choses plus ou moins drôles, comme un re-déménagement en région parisienne, la recherche d'un boulot, etc etc...

J'ai lu 2 bons livres récemment que je voulais vous recommander:

A moi pour toujours, de Laura Kasischke (en poche) : Pour ceux qui suivent un peu (je pardonne aux autres) je vous ai déjà parlé de 2 romans de cette auteure américaine, La couronne verte et Les revenants, et une fois de plus elle réussit à mettre un sacré coup dans la gueule de l’Américan Dream, au travers d'une sombre histoire d'adultère qui va très mal tourner. La couverture et le titre font très cucul, je vous l'accorde, mais on oublie bien vite ce préjugé dès les premiers chapitres du roman. L'héroïne du roman, une femme mûre spectatrice de sa vie pépère, redécouvre l'excitation brûlante de la passion avec son amant (attention pour les lecteurs les plus prudes d'entre vous, quelques scènes chaud cacao sont à prévoir!) mais se retrouve bientôt prise au piège de ses mensonges et de ceux des autres, plus inattendus.
J'ai été plus transportée par la lecture des Revenants, mais cela reste quand même un très bon moment de lecture!

Le cauchemar d'Innsmouth, de H.P. Lovecraft (en poche aussi, à un prix ridicule, pourquoi se priver?!). J'ai retrouvé tout ce que j'aime chez Lovecraft dans ce petit recueil de nouvelles: mystère, frisson, et suspense à tous les étages! La première nouvelle qui donne aussi son nom à ce recueil est vraiment très réussie, c'est même la première fois que je me suis sentie aussi stressée à la lecture d'un livre! On a droit à une magnifique montée de stress, et à une galerie toujours aussi fournie de créatures étranges et effrayantes à souhait, tout ça mis en valeur par une plume impeccable. Les nouvelles qui suivent ne sont malheureusement pas toutes aussi réussies, on a l'impression que Lovecraft se cherche un peu et fait une sorte de brouillon de L'affaire Charles Dexter Ward par exemple, pour la nouvelle La maison de la sorcière (qu'il a pourtant écrit après L'affaire CDW!). Si vous n'avez jamais lu de Lovecraft, je ne vous recommande pas de commencer par ce recueil car il ne donne pas le meilleur de lui-même à mon avis. Optez plutôt pour L'abomination de Dunwich ou L'affaire Charles Dexter Ward qui sont plus réussis! Mais heureusement tout ça reste quand même un régal à lire, pour les inconditionnels de Lovecraft qui ne se lassent pas de ses thèmes de prédilection.

Voilà pour aujourd'hui!



jeudi 17 novembre 2011

Immunisée contre la Blockbusterite!


Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas du tout été emballée par un film que je suis allée voir au ciné! La plupart du temps je pêche d'abord ça et là des critiques sur les films qui m'intéressent et je me décide à aller voir tel ou tel film en fonction de ce que j'ai pu lire ou voir dessus(oui c'est bête de se baser sur l'avis des autres, je sais!) et pour une fois je ne me suis pas du tout retrouvée dans l'engouement général pour...Contagion! (D'où le magnifique et subtil jeu de mot dans le titre du post...tout un art!)

Pourtant, il avait tout pour plaire...

-Un casting à la fois affolant et alléchant: Kate Winslet, Jude Law, Marion Cotillard, Matt Damon, Gwyneth Paltrow, Laurence Fishburne et Bryan Cranston (encore lui, comme quoi il y a une vie après Malcolm!), soit à peu près autant de stars au m² qu'aux Oscars...

-Un réalisateur plutôt béton: Steven Soderbergh (On lui doit notamment Ocean 11,12,13, Le Veilleur de nuit, etc etc etc)

-Des critiques dithyrambiques (mot imprononçable du jour, bonjour!) qui laissaient à penser qu'il y avait un avant et un après Contagion, que quand la lumière se rallumait après le film, on devenait complètement parano, que n'importe quel toussotement ou éternuement d'une personne à moins de 3 mètres de nous nous rendrait hystérique et qu'on se laverait les mains environs 42 fois par jour par peur des bactéries...bref on nous promettait des sensations fortes, des vraies! Et comme je suis un peu maso, j'ai eu envie de voir quel effet ça aurait sur moi qui suis du genre à prendre le métro tous les jours sans penser à me laver les mains après...

Résultat: GROSSE déception!

-Une réalisation morne et plate: Là où notre ami Soderbergh aurait pu s'amuser à nous en mettre plein la vue avec un super montage stressant, minutieux ou oppressant pour bien faire passer la pilule de la paranoïa, il s'est contenté de filmer, sans mettre aucun rythme et aucune émotion dans ses images. A la limite du documentaire, avec l'aspect passionnant en moins. L'impression générale qui est restée à la fin du film est celle d'avoir ingéré une histoire mais de n'avoir absolument aucun souvenir de l'avoir vue se dérouler, tellement les images semblaient ordinaires. Bref, j'adhère pas du tout, et j'ai passé le film à me faire mon propre montage dans la tête, donc pas glop!

-Un scénario prometteur "mais pourri en fait, tu vois": Au départ l'idée était appétissante, enthousiasmante même! Montrer avec quelle rapidité une pandémie peut se propager sur terre grâce aux multiples transmissions par contacts entre êtres humains, semant la panique dans le monde médical impuissant et rendant la terre entière complètement parano au fur et à mesure que les morts se multiplient. Concret et même inspiré de certaines épidémies qu'on a déjà pu vivre (H1N1, si tu nous regarde...ou tout simplement la bonne vieille grippe!), tout était réuni pour un succès, mais on a décidé de rajouter plein d'histoires à la con dans la vie des personnages principaux (genre l'amourette de la fille de Matt Damon, mais qu'est-ce qu'on s'en fout!) et au contraire de ne pas assez développer d'autres personnages (Kate Winslet, qui nous quitte trop tôt), too bad.

Pour finir, le concept de la pandémie contre laquelle on ne peut pas lutter n'est vraiment pas exploité jusqu'au bout! Quand on va voir ce genre de film, on s'est déjà préparé mentalement à ce que ça saigne, que ça souffre et que l'humanité toute entière en prenne pour son grade. On est donc déçus quand on a droit à une fin vraiment trop simple et trop pleine de bons sentiments, même si Jude Law est quand même là pour incarner (faiblement) les anti médecine traditionnelle et la lutte contre les lobbys des labos pharmaceutiques...Au final les docteurs sont tous des gentils qui ne nous veulent que du bien même si faut avouer que des fois ils pensent d'abord à leur gueule. Un peu trop facile!
Bref, ça manque de consistance, de polémique, de désespoir et d'éradication de la race humaine...(Moi, sadique?)

Et quid du casting si prometteur? Mouaif...Kate et Jude sont plutôt biens, Gwyneth nous redonne de l'espoir, Matt nous laisse indifférent et Marion est aussi expressive qu'un mollusque...Rien de très glorieux en somme!

En résumé, je suis très déçue par Contagion, surtout après tout le tapage médiatique subi ces derniers jours...on m'avait promis de la sueur froide, de la paranoïa au quotidien, de la microbophobie, et me voilà juste avec une profonde indifférence...Remboursez! (En plus j'ai plus la carte UGC!)

mercredi 2 novembre 2011

Mea Culpa


Cette semaine je suis allée voir Polisse avec une copine, sur un coup de tête, alors que pourtant, à la base, c'est typiquement le film que je ne serais pas allée voir au cinéma. Je m'explique:

Argument n°1: Maïwenn (réalisatrice et actrice de ce film) m'énerve. Argument un peu pourri puisque je n'ai même pas trop d'explication à mon aversion, c'est juste que quand je la vois, elle me saoule. (le premier qui me parle de jalousie, je lui pète la gueule)

Argument n°2: C'est un film avec une réalisatrice française, des acteurs français et qui se passe à Paris. ça fait beaucoup, je sais. Disons que j'ai rarement été transportée par un film français, je fais visiblement partie des gens pollués par la mise en scène américaine qui trouvent que les français ont aussi peu de talent pour filmer (et parfois pour jouer) que les allemands...et c'est pas peu dire n'est-ce pas. Oui, bouuuh, jetez moi des pierres =D
Et puis Paris, encore Paris, toujours Paris...personnellement je suis en overdose.

Argument n°3: j'en n'ai pas, mais avouez que les 2 cités au-dessus sont déjà plutôt conséquents!

Oulala la rageuse, je sais!
Et bien voilà, comme je suis une fille sympa, je m'en vais vous faire un super mea-culpa puisque à mon grand étonnement, j'ai vraiment adoré, mis à part quelques menus détails.

On découvre au travers de l'oeil d'une photographe la vie quotidienne d'un service très particulier de la police (la brigade pour mineurs) ainsi que des bouts de vies pas toujours roses de ses agents, dont la vie personnelle se télescope parfois avec celle du bureau, en laissant des traces.

Les acteurs sont très vrais, crédibles, et on ne se croit pas dans un épisode de Plus Belle la Vie.
Les situations le sont également, puisqu'elles sont calquées sur des faits réels, et parfois on a du mal à encaisser...tant de bêtise, de violence, d'inconscience et d'injustice, ça remue! Mais le coup de maître, c'est non seulement de réussir à nous émouvoir, parfois presque jusqu'aux larmes, mais aussi de réussir à nous faire rire (beaucoup) de ces situations qui peuvent en devenir drôles tellement elles sont hallucinantes (cf: "Mais c'était un beau portable quand même hein!"). Et en plus, ça réussit à n'être même pas cucul ni tire-larme...que demande le peuple?

Le seul petit hic pour moi est l'idylle entre la photographe et Joey Starr version flic grand coeur/grande gueule, un peu trop caricaturale et pas forcément utile, qui en plus nous impose d'assister à des scènes d'embrassages goulues et pas des plus appétissantes...et en parlant de caricature, la photographe (jouée par Maïwenn, hinhin) est elle-même un gros cliché, avec ses fausses lunettes et son chignon stricte pour faire plus intelligente (mais moche) et qui se transforme en sirène sexy dès qu'elle se détache les cheveux et ôte ses binocles...même les comédies américaines pour ados ont arrêtées d'utiliser cette grosse ficelle, donc là ça fait un peu tâche...

Mais bon, ce n'est pas grand chose par rapport à tout le reste qui est si réussi, donc je vous conseille tout de même très chaudement d'aller voir ce film qui prend aux tripes et au coeur!




jeudi 20 octobre 2011

Back to basics


Bonjour bonjour!

Du nouveau cette semaine puisque je viens de terminer La nuit des temps de Barjavel et que je suis allée voir un film qui fait pas mal de bruit en ce moment...non ce n'est pas Polisse mais The Artist! Et vu que les 2 ont été de très agréables moments pour moi, je me suis dit que ça serait bête de garder tout ça pour moi ^_^

La nuit des temps - René Barjavel - Pocket

J'ai repêché ce bouquin du fin fond de la bibliothèque scolaire de l'un de mes frères en me disant qu'un petit classique ne me ferait pas de mal, et quelle bonne idée! Si seulement tous les bouquins qu'on m'avait fait étudier au collège/lycée avaient été aussi bons...

La nuit des temps est un roman d'anticipation et de science-fiction qui peut plaire au plus grand nombre, même à ceux qui y sont allergiques d'habitude! Déjà, parce que c'est très bien écrit, et ce n'est pas toujours le cas, ensuite parce que c'est bourré de suspense (chaque fin de chapitre nous laisse avide de connaître la suite), et puis parce que c'est beau, ça fait réfléchir sur le genre humain, et en plus il y a une magnifique histoire d'amour tragique...Vous allez me dire que tout ça c'est du déjà-vu, du réchauffé à la Hollywood? Disons plutôt que pas mal de gens ont dû pomper sur lui vu que le roman a été écrit en 1968! Certes, l'histoire à quelques relents de Roméo et Juliette (je ne vous dit pas en quoi, sinon ça serait spoiler), mais bon, qui n'a jamais pompé sur du Shakespeare hein?
Bref, c'est chouette, et c'est l'un des rares romans de science-fiction français à avoir été autant salué par la critique et apprécié du public (certes, ce n'est pas toujours une garantie de qualité, mais en l’occurrence sur ce coup là ils ne s'y sont pas trompés), et donc je ne peux que vous encourager à vous y plonger si ça n'a pas déjà été fait pendant votre scolarité!


The Artist - Michel Hazanavicius

On retrouve le tandem Jean Dujardin - Bérénice Béjo qui marchait plutôt bien dans OSS 117, mais dans un style complètement différent, et le résultat est encore plus réussi!
The artist est un peu l'ovni des salles obscures en ce moment, à l'heure où Avatar et ses effets spéciaux fracassants ont conquis le monde entier, car The Artist est un film...muet ET en noir et blanc! Un petit goût de nostalgie pas désagréable (bien que j'avoue n'avoir pas connu cette époque....) flotte dans la salle pendant la projection du film et n'est sans doute pas étranger au succès du film.

Les premières minutes sont un peu étranges, on est presque mal à l'aise devant l'absence de couleur et surtout de paroles! Le metteur en scène a d'ailleurs très bien joué la dessus car il nous fait une petite blague dans l'une des premières scènes, on se sent plus à l'aise après celle-ci! (l'attente des applaudissements derrière le rideau, pour ceux qui ont vu le film). On se sent un peu désemparé aussi, mais heureusement ce sentiment ne dure par, car le sourire canaille de Jean Dujardin et celui vraiment charmant de Bérénice Béjo nous font très vite oublier l'absence de leurs voix.

Les acteurs irradient (carrément!) dans leurs rôles, expressifs, drôles et émouvants, et n'ont aucun mal à transmettre des émotions au spectateur malgré l'absence de paroles. On remarque d'ailleurs grâce à ce film que le silence peut rendre une scène bien plus émouvante qu'une musique ou qu'un dialogue...A ce propos, je pense qu'on ne peux apprécier pleinement ce film qu'en le regardant dans une salle vraiment silencieuse...autant dire que si vous allez le voir à la séance de 21h un vendredi soir, les plus beaux moments seront sûrement gâchés par quelqu'un en train de mâchouiller son pop-corn, et ça serait trop dommage! Donc si vous avez la chance de pouvoir y aller à une séance déserte (pour ma part c'était lundi matin à 11h...on était 6 dans la salle de 200 places, un régal!), faites-le, vous profiterez vraiment du film!

Tout est bon dans le film, les clins d'oeil à l'époque (les années 30), l'authenticité, le concept, les acteurs, le duo Dujardin et son fidèle petit chien, la lumière, les lieux...bref, c'est un régal, mais à savourer de préférence en petit comité pour ne pas être gâché!



mardi 11 octobre 2011

Not another road movie


Hier je suis descendue de ma montagne pour une petite sortie ciné qui m'a complètement soufflée!
Depuis le temps qu'on nous en parlait, le nouveau film évènement avec Ryan-beau gosse-Gossling en conducteur de voiture pour méchants gangsters, je me suis laissée tenter!
D'abord pour que les choses soient plus claires, voici la bande annonce:



Voilà.

Donc après cette bande annonce, l'image que vous avez de ce film est forcément la suivante:
Un film de gangsters avec un beau gosse qui conduit vite, beaucoup d'action, de la violence et bien sûr, une histoire d'amour bien mielleuse par dessus pour finir le tout. Une sorte de Fast and Furious moins bling bling quoi!

Et bien que nenni!

Une bande annonce un peu mensongère pour ramener plus de public, puisqu'en réalité, ce film est beaucoup plus que ça, et déplaira sûrement au public venu là pour voir un thriller à fond les ballons! (oui je sais, cette expression n'est plus utilisée depuis 1953 et des poussières, mais je milite pour la sauvegarde des expressions poussiéreuses)

Laissez moi vous parler un peu plus de la bête, mais sans spoiler à l'intérieur, c'est promis!

Drive est un film à l'ambiance extrêmement soignée, et surtout beaucoup plus lent que ce que laisse présager la bande annonce. Mais lent ne veut pas dire ennuyeux! Les musiques planantes un peu électro mettent vraiment en valeur les scènes de "route", pas de passages de vitesse saccadés pendant les scènes de poursuites, la mise en scène est vraiment intéressante (et a d'ailleurs été récompensée à Cannes) et fourmille de petits détails symboliques très bien vus.

Les acteurs sont vraiment excellents, Ryan Gossling montre qu'il en a dans le slip et dans la tête en jouant ce rôle pas facile, et en s'en sortant haut la main! Son personnage est très peu bavard et très secret, tout est dans ses regards et ses silences. Carey Mulligan est touchante et juste. On retrouve même Brian Cranston, l'acteur qui joue le père de Malcolm dans la série du même nom, et qui nous surprend dans un rôle complètement différent.

Le tout baigne dans une magnifique lumière automnale qui apporte un côté doux à ce film autrement assez violent. Certaines scènes sont dures à regarder mais filmées avec intelligence et subtilité. Le réalisateur a vraiment beaucoup travaillé sur les lumières du film, la musique colle parfaitement...bref, c'est beau, on prend vraiment plaisir à le regarder et à se couler dans cette ambiance vraiment particulière.

Sur ce, je vous laisse avec quelques extraits de la B.O pour mieux comprendre de quoi je parle ou pour vous ré-immerger dans l'ambiance Drive...


vendredi 7 octobre 2011

Mortel Campus


Bonjour à tous!

Je sais, mon débroussaillage de la rentrée littéraire tarde un peu, mais c'est parce que je lisais un super roman de la rentrée! Et oui, voilà, je suis toute pardonnée n'est-ce pas?

Ce super roman en question c'est Les revenants, de Laura Kasischke, édité chez Christian Bourgois (22€). J'avais lu quelques semaines en arrière La couronne verte de cette même auteur, et j'avais déjà été captivée par l'intrigue et marquée par son style d'écriture.

Une fois de plus, Laura Kasischke écorche la société américaine, ses traditions et sa façade parfaite. Le livre est certes un pavé (presque 600 pages), mais dès la 20ème page on se trouve happé par l'histoire et le puzzle plein de mystère qu'elle a construit pour nous.
Puzzle, c'est le mot, puisque chaque chapitre s'imbrique dans un subtil va et vient chronologique alternant les points de vue des 5 ou 6 personnages principaux, parfois liés par le noeud de l'intrigue sans même se connaître.

L'histoire se passe sur un campus américain qui cultive l'excellence comme tant d'autres. Craig vit une belle histoire d'amour avec la parfaite et virginale Nicole. La vie de celle-ci est étroitement liée à celle de sa sororité (société étudiante très répandue aux usa) dont elle suit les règles et les rituels avec ferveur, au grand agacement de son petit ami. Lorsque Nicole meurt, atrocement mutilée dans un accident de voiture, le campus entier dirige toute sa haine contre Craig, qui a survécu et qui était au volant. Lui ne se souvient de rien mais pourtant une témoin affirme avoir été sur les lieu de l'accident juste après que celui-ci ai eu lieu et avoir constaté que Nicole n'était que très peu blessée, et consciente... Peu après le retour de Craig sur le campus, celui-ci se met à l'apercevoir au gré des rues, et il n'est pas le seul: son ami Perry est persuadé de la reconnaître sur une photo prise lors de la cérémonie d'hommage organisée pour son propre enterrement! Se pourrait-il que Nicole soit revenue d'entre les morts, ou s'agit-il seulement d'hallucinations provoquées par le chagrin et la perte d'un être cher?

Le résultat est mystérieux, sur le fil du rasoir entre rationnel et surnaturel, c'est drôlement bien ficelé, et finit en beauté par une montée en puissance haletante! Comme elle sait si bien le faire, Laura Kasischke prend un malin plaisir à nous égarer dans des impasses et à dévoiler la dérangeante vérité au dernier moment. Les 100 dernières pages m'ont vraiment accrochées, je n'étais plus là pour personne, agrippée à mon bouquin...une vraie réussite!

Pour autant, ne vous attendez pas non plus à lire un thriller même si à première vue ça pourrait y ressembler. L'auteur fait monter la pression en finesse, travaille l'ambiance et la mentalité des personnages, pour un résultat vraiment scotchant, on en redemande!

jeudi 29 septembre 2011

Boire la vie jusqu'à s'y noyer



Grâce à Babelio et à son opération de Masse Critique, j'ai pu recevoir gratuitement le magnifique roman de Frederick Exley, Le dernier stade de la soif (Editions Toussaint Louverture). J'avoue que j'ai été particulièrement contente de recevoir celui-ci parmi tous ceux que j'avais souhaités, parce qu'il était justement le seul que j'avais déjà tenu entre les mains et qu'il m'avait laissé un souvenir très profond sans même l'avoir lu!

Je m'explique: Monsieur Toussaint Louverture est l'un des rares éditeurs à proposer des livres extrêmement soignés à prix abordable (23,50€) , et celui-ci est un excellent exemple. La première fois qu'on voit Le dernier stade de la soif, on n'a qu'une seule envie avant même de le lire: le toucher, passer ses doigts sur la couverture et sentir tout le soin qui a été mis dans sa conception. Quand nous l'avions reçu dans la librairie où j'ai fait mon apprentissage et que nous l'avions sur table, je ne pouvais pas m'empêcher d'effleurer l'illustration "gravée" dans la couverture et de passer mes doigts sur le résumé à l'arrière quand j'en rajoutais sur la pile.
Et oui, ça fait un peu psychopathe, mais certains livres sont vraiment de très beaux objets, et celui-ci fait partie des plus beaux que j'ai pu voir pendant ces 2 ans passés en librairie.
Et l'enchantement s'est poursuivi quand je l'ai reçu dans mon humble demeure...je l'ai ouvert et là j'ai de nouveau été frappée par la qualité du papier et de l'impression, un vrai plaisir!
J'étais donc déjà toute disposée à en apprécier le contenu...

Bon, je n'étais pas tout à fait objective au début puisque ma collègue J. m'en avait dit beaucoup de bien ainsi que certains de nos clients mais j'ai pu me faire mon propre avis en me plongeant dedans, et j'avoue ne pas être très originale malheureusement puisque je l'ai beaucoup aimé moi aussi!

Pour vous planter le décor, vous trouverez une petite présentation de l'histoire sur le site de l'éditeur.

Le style d'Exley est vraiment très agréable à lire, j'ai eu le même sentiment d'être face à un véritable auteur naturellement doué comme lorsque j'ai pu lire Requiem pour un paysan espagnol de Ramon Sender - (Editions Attila), dans un style pourtant très différent! Sûrement comme un numéro d'acrobates parfait, extrêmement difficile à réaliser et pourtant le travail apporté en amont donne l'impression au spectateur qu'il est accompli sans efforts.

On se laisse absorber par le quotidien torturé et désespéré sans impression de lourdeur malgré la noirceur de l'existence et la chute inéluctable de ce double imaginaire d'Exley. Personnellement j'ai beaucoup apprécié la galerie de personnages très variés qui croisent le chemin de notre anti-héros, et particulièrement les personnages féminins dont chaque description est un délice. Les femmes d'Exley sont charmantes, magnifiquement appétissantes et malheureusement pas toujours à la hauteur de ses espérances. Qu'importe! On se régale à chaque nouvelle apparition, entre caramel et poivre et sel.
Mais loin d'être un roman d'amour (en tout cas pas entre Exley et ses conquêtes féminines), ce roman parle de la difficulté d'exister aux yeux des autres en tant qu'individu digne d'intérêt, et surtout aux yeux de ceux qu'on aime. De la douleur de réaliser qu'on n'est peut être pas à la hauteur de ses rêves, de dévisager avec horreur son reflet peu flatteur dans le regard des autres et du long chemin du retour lorsqu'on est allé tout au fond du gouffre et de l'auto-destruction.

Le dernier stade de la soif baigne dans une douce lumière d'automne malgré la violence du combat que le personnage mène contre lui-même. Elle rend ce spectacle supportable pour le lecteur grâce au lâcher prise dont Exley semble faire preuve la plupart du temps, tristement résigné devant ce sombre avenir qu'il connaît déjà dès les premières pages du roman.

En bref, j'ai beaucoup aimé ce livre, tant au niveau de la forme que du fond et j'en suis très reconnaissante envers son éditeur d'avoir eu l'idée lumineuse de le rendre accessible aux lecteurs francophones, qui plus est dans la plus belle édition qu'il soit!

J'espère ne pas vous avoir trop barbés avec mon envolée lyrique de bas étage, mais j'essayais de partager avec vous mon enthousiasme ;-)


samedi 3 septembre 2011

Salivons sur la rentrée littéraire, Vol. 1 !



En Septembre c'est la rentrée pour tout le monde, les écoliers, les politiques, la télé...et les livres aussi! Une véritable avalanche de nouveautés se déverse dans les librairies et il devient difficile de savoir quoi lire, ce qui vaut le coup ou ce qui ne vaut pas un clou...

Bref, histoire de ne lire presque que des bonnes choses, je fais le tour des éditeurs sur internet et j'ai essayé de me (et de vous!) dénicher une belle liste de bouquins alléchants et très prometteurs...en espérant que ça vous inspirera aussi!

Malheureusement tant que je n'ai pas de boulot je ne pourrais pas en lire beaucoup (puisque oui, ça revient vite cher, j'avoue!)...bref je compte sur vous pour me dire ce que vous en avez pensé si l'un d'eux croise votre route, ou si vous lisez autre chose de très bon!

Et vu qu'il y a vraiment beaucoup beaucoup d'éditeurs, je vais devoir procéder par "petites" doses si je ne veut pas vous perdre tout de suite...Pour cette première je vais donc piocher chez mes éditeurs préférés, j'ai nommé: Actes Sud, Philippe Picquier, Gallmeister, Attila, Phébus, Denoël, le Diable Vauvert...et plein d'autres ^^

Les dates de parution des livres suivants se situent entre Août et Octobre 2011. Tous les textes de présentation sont issus des sites internet des éditeurs concernés.


Bon en premier bien sûr je vous présente mon chouchou avec lequel je vous rabat les oreilles depuis des semaines....

1Q84 - Murakami Haruki - Belfond - 23€ (en 2 tomes)

Cliquez ici pour en lire le premier chapitre!

Présentation du bouquin: Au Japon, en 1984.C’est l’histoire de deux mondes, celui réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu’ils avaient dix ans. A l’époque, les autres enfants se moquaient d’Aomamé à cause de son prénom, « Haricot de soja », et de l’appartenance de ses parents à la nouvelle religion des Témoins. Un jour, Tengo l’a défendue et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret conclu entre deux enfants, le signe d’un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie.En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités.

Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d’une mission : exécuter les hommes qui ont fait violence aux femmes. Aomamé a aussi une particularité : la faculté innée de retenir quantité de faits, d’événements, de dates en rapport avec l’Histoire. Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l’autobiographie d’une jeune fille échappéç la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l’âge d’un an et demi.Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ? Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ?

Pourquoi ça donne envie: Déjà parce que c'est Murakami...Jusqu'ici je n'ai jamais été déçue par ses romans, et j'attend énormément de celui-ci vu ce qu'on nous en dit! Un parfum de science-fiction avec la patte de cet auteur japonais vraiment doué, ça ne peut qu'être un très bon livre! L'intrigue pleine de mystère à la manière de Kafka sur le rivage me donne vraiment envie, c'est donc le premier bouquin que je vais lire de cette rentrée!


Des amis - Nam Ryong Baek - Actes Sud - 21,80 €

Présentation: Des amis est un roman de l'écrivain d'origine ouvrière Baek Nam-Ryong. En Corée, il a rencontré un vaste succès au Nord, en raison sans doute de sa tonalité critique, ainsi qu'au Sud, tant il incarne une démarche littéraire inédite. C'est le premier roman nord-coréen traduit en français. Baek propose une vision en prisme de la société nord-coréenne à travers le divorce d'un couple formé par une cantatrice et un ouvrier, qui provoque réflexions et interrogations chez tous ceux qu'il concerne. Si le mot "découverte" n'était pas galvaudé, il s'imposerait.

Pourquoi ça donne envie: Parce que le premier roman nord-coréen traduit en français, ça ne se rate pas! J'avoue être très curieuse de connaître la littérature de cette culture pour le moins énigmatique, et j'ai très envie de mieux connaître et comprendre la situation du peuple nord-coréen...


Les aveugles - Bi Feiyu - Editions Philippe Picquier - 22 €

Présentation: Bi Feiyu a fait un pari audacieux qui donne un livre époustouflant. Il a voulu transmettre aux voyants que nous sommes une manière de voir le monde que nous n'imaginons même pas, celle des non-voyants. Voici donc l'histoire d'une confrérie de masseurs aveugles spécialisés dans les massages thérapeutiques relevant de la médecine traditionnelle chinoise. Une petite communauté dont nous découvrons la vie, les sensations et sentiments, comment ils travaillent, tombent amoureux, espèrent un avenir meilleur, en quoi leur existence peut être foncièrement différente de ceux qui voient ou lui être foncièrement semblable. Ce sont des récits alertes et pleins de saveur, à l'écriture rapide, souvent drôle, précise, lyrique, parfois pleins d'excès ou d'une indéfinissable étrangeté.

Pourquoi ça donne envie: Parce que ça sort de l'ordinaire! Etant déjà attirée à la base par la culture chinoise, cette histoire me semble en plus être un vrai défi, et je me régale d'avance de découvrir les histoires de cette communauté atypique!


Chansons populaires de l'ère Showa - Murakami Ryu - Editions Philippe Picquier - 17,50 €

Présentation: Six jeunes paumés dépourvus d'émotions et de buts dans la vie entrent en guerre avec six femmes trentenaires, divorcées en manque d'amour, dans une spirale de violence qui voit les cadavres s'accumuler avant de culminer dans une explosion (presque) atomique qui raye de la carte toute une ville près de Tokyo.

Six jeunes désœuvrés qui passent leurs soirées à parler sans s'écouter, à rire de façon incontrôlée et à interpréter des chansons à la mode au bord de la mer.Six femmes qui n'ont en commun que leur prénom, Midori, et qui vont découvrir les vertus de la vengeance.Murakami a écrit une fable très noire, en forme de karaoké littéraire, jouant avec les références aux mangas, à la culture urbaine et aux chansons populaires japonaises de la seconde moitié du xxème siècle.Un regard d'une lucidité effarante sur une société où seule l'intrusion de la violence donnerait du sens à un monde voué à la solitude.

Pourquoi ça donne envie: un autre Murakami plein de talent, mais au style vraiment éloigné du premier! Une fois de plus Murakami Ryu me donne envie de plonger avec lui dans la société japonaise écorchée vive, intense et marquante. En plus la présentation est assez mystérieuse, l'histoire à l'air intéressante et surprenante...bref, je prend!


Un parfum de Jitterbug - Tom Robbins - Gallmeister - 24,90 €

Présentation: Une serveuse de tacos qui joue les apprenties chimistes à Seattle, une parfumeuse déchue de la Nouvelle Orléans qui prépare son come-back et un excentrique "nez" des hautes sphères de l'industrie parisienne s'interrogent: qui donc leur envoie ces mystérieuses betteraves sans laisser de traces ni le moindre message ? La clé du mystère se trouve peut-être au cœur de l'épopée d'Alobar, roi du VIIIe siècle, qui, fuyant la mort, erre autour du monde en compagnie d’une jeune indienne fascinée par les essences, et qui découvrira le secret de l'immortalité.

Un Parfum de Jitterbug est un roman bouillonnant et excentrique dans lequel Tom Robbins célèbre les joies de l'existence en nous livrant les secrets d'un parfum perdu. L’auteur génial du Même les cow-girls ont du vague à l'âme nous entraîne une nouvelle fois dans un récit délirant et explosif.

Pourquoi ça donne envie: Parce que cet auteur est tout simplement génial!!! Un américain jamais à court d'histoires déjantées et super bien écrites, avec des personnages extraordinaires qu'on imaginerait rencontrer derrière un buisson de la Route 66, ça ne peut qu'être annonciateur d'un super roman! J'avais adoréMême les cow-girls ont du vague à l'âme, et je me réjouit donc beaucoup de lire celui-ci...


Le désert et sa semence - Jorge Baron Biza - Attila - 19€

Présentation: Alors qu’ils sont en train de signer leur divorce, Aron Gageac – écrivain et homme politique argentin subversif – jette un verre d’acide au visage de celle qui a été son épouse pendant presque trente ans, Eligia, féministe engagée en politique, rivale d’Eva Perón. Leur fils Mario, vingt-deux ans assiste à la scène. Pour accompagner la reconstruction du visage, il passera deux années à suivre sa mère de clinique en clinique, jusqu'à Milan, noyant ses pensées dans l'alcool, errant dans une Italie déboussolée. Cette histoire familiale tragique – en réalité sa propre expérience –, Jorge Barón Biza l’a transformée en fiction dans son seul et unique roman Le Désert et sa semence (il s’est suicidé peu après l’avoir achevé, en 2001), qui est le récit, lucide et sans apitoiement, d’un jeune homme en quête d’identification, à travers le visage de ses parents, aussi monstrueux soit-il.

Pourquoi ça donne envie: Parce qu'Attila est un éditeur de grand talent qui m'a fait découvrir l'exceptionnel Ramon Sender, propose des livres toujours impeccables autant sur la forme (et pour un prix franchement abordable!) que sur le fond...en bref j'y vais les yeux fermés! Mais bon, il faut aussi dire que l'histoire et la réflexion ont l'air très particulières et surtout particulièrement fortes et marquantes.


Muse - Joseph O'Connor - Phébus- 19€

Présentation: Elle était pauvre, irrévérencieuse, sensuelle, très belle et rebelle à toute autorité, sauf à celle du génie et de l’amour. Elle s’appelait Molly Allgood, elle fut une comédienne célèbre et elle eut pour amant l’un des plus fameux dramaturges irlandais, John Millington Synge. C’était en 1907. Elle avait dix-neuf ans, il en avait trente-sept. Il fut son Pygmalion, elle sa muse. Ils vécurent une passion sans borne. Mais leur différence sociale et religieuse, les conventions et l’austérité de la famille Synge, leurs amis même, tout et tous s’y opposèrent. Jamais ils ne purent se marier et Molly Allgood rompit avec l’homme de sa vie qui mourut peu après, en 1909, rongé par le bacille de Koch. Quarante-cinq ans plus tard, on retrouve l’ancienne actrice, réduite à la misère et hantant les rues de Londres par un matin brumeux. Peu à peu, les souvenirs resurgissent, comme l’amour et le désir pour ce Vagabond qui ne l’aura jamais quittée… De tous les romans de Joseph O’Connor, Muse est sûrement le plus grand, en tout cas le plus intense. À chaque page, le lecteur est ébloui, bouleversé. Voilà un livre forgé de lumière et d’airain.

Pourquoi ça donne envie: Des personnages torturés, romantiques, passionnés, une écriture qui visiblement a l'air de toucher au coeur...il n'en faut pas plus pour me convaincre! A voir si c'est à la hauteur du texte...


La répétition - Eleanor Catton - Denoël (Coll. Denoël et d'Ailleurs) - 22 €

Présentation:

Un scandale éclate dans un lycée de jeunes filles : M. Saladin, le professeur de musique, est renvoyé pour avoir entretenu des relations coupables avec l'une de ses élèves, Victoria. Les camarades de classe de l'adolescente et sa jeune sœur se confient tour à tour à leur professeur de saxophone. Toutes sont en émoi, comme brusquement propulsées dans un monde de désir, de choix, de fantasmes dont elles pressentent obscurément qu'ils forgent la vie tout entière. Les adultes, englués dans leurs angoisses et leur lâcheté, essaient tant bien que mal d'endiguer l'onde de choc. L'affaire agite les conversations jusqu'à l'obsession et l'école de théâtre locale finit même par l'adapter en pièce de fin d'année, brouillant définitivement les frontières entre réalité et fiction. En cours de saxophone ou sur les planches, les jeunes personnages expérimentent leur propre désir et celui d'autrui. En sortiront-ils indemnes?

De cette affaire tristement banale, Ellie Catton tire un formidable roman d'apprentissage – juste, bouleversant et, surtout, extrêmement original.

Pourquoi ça donne envie: Un petit air de Virgin Suicides sur la couverture, une sale histoire qui sème le trouble dans les esprits naïfs et propices au fantasme adolescent, des frontières troubles, voilà qui attise ma curiosité!


Joueur_1 - Douglas Coupland - Le diable Vauvert - 20 €

Présentation: Joueur_1, ce sont cinq heures, en temps réel, de la vie de cinq personnes réunies dans le bar d'un aéroport lors d’un cataclysme mondial : il y a Karen, une mère célibataire qui attend un homme rencontré sur internet ; Rick, le barman fauché de l’aéroport ; Luke, un pasteur en cavale ; Rachel, une belle blonde souffrant d’un syndrome autistique et incapable de vrais contacts humains ; et pour finir, une voix mystérieuse connue sous le nom de Joueur 1. Chaque personnage se révèle peu à peu alors que le monde tel qu’on le connaît touche à sa fin.

Dans la tradition de Kurt Vonnegut et de J. G. Ballard, Douglas Coupland explore ici les crises contemporaines et s’interroge sur l’identité humaine, la société, la religion et la vie après la mort. À travers ses personnages, leurs dialogues et leurs interactions, l’auteur de Generation X et de jPod propose autant de réponses qu’il nous pose de questions.

Pourquoi ça donne envie: Peut-être vous souvenez vous de cet auteur dont j'avais parlé lors de la sortie du génialissime J-Pod (LE roman pour geek)? Quand on a lu ce précédent roman et qu'on l'a (forcément) adoré, on ne peut que se réjouir de voir qu'il en sort un nouveau! l'intrigue a l'air une fois de plus prometteuse, la recette multi-personnages qu'il affectionne tant devrait de nouveau fonctionner, j'ai hâte!


Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, la fois prochaine j'irais voir du côté des gros éditeurs ( Gallimard, P.O.L, Albin Michel et compagnie) et de ceux que j'ai oublié ( Sabine Wespieser, Joelle Losfeld, Stock etc) et de la littérature française (même si c'est moins mon truc) et puis peut-être aussi du côté poche!

En espérant ne pas vous avoir assommés et vous avoir donné envie de vous y mettre...

Bonne lecture et à bientôt!


mardi 30 août 2011

ça sent la rentrée!


Entre 2 ouvertures de cartons et un montage de meuble, il reste toujours du temps pour lire!
En attendant la rentrée littéraire j'ai lu 2 romans au genres très différents mais tous les deux très prenants...

Le Livre sans nom - Anonyme - 7,50€ en LDP

Le 2ème roman que j'arrive à faire lire à mon chéri, et je peux vous dire qu'une fois qu'il était rentré dedans, plus moyen de l'en sortir! C'est plutôt une bonne preuve de sa capacité à captiver tous les types de lecteurs, puisque j'ai moi aussi été complètement happée par l'histoire.

Sans trop rentrer dans des détails, Le livre sans nom est un mégamix entre Western / Polar / bit litt / un film de Tarantino...autant dire que ça dépote! Pas une page sans qu'il ne se passe rien, chaque chapitre réserve son lot de surprises et le suspense ne faiblit pas jusqu'à la dernière ligne...et même après! Les âmes sensibles ne trouveront peut-être pas le livre trop à leur goût puisque les personnages doivent au moins verser 250 litres de sang, arracher 35 paires d'yeux, éviscérer 15 de leurs ennemis...et je vous passe les détails, mais ceux que ça n'effraie pas se régaleront, l'auteur ne se retient pas et c'est ça qui fait tout le charme. Il faut également bien s'accrocher parfois pour ne pas être largué au milieu des très nombreux personnages et des innombrables retournements de situation, mais le petit goût Tarantinesque ou GuyRichiesque de la chose n'est pas pour me déplaire!
En parlant de cinéma, on trouve même pas mal de petits clins d'oeil à des films cultes comme L'arme fatale ou Ring...Bref, je vous l'avait dit, ce livre est parfait! Certes, ceux qui recherchent une littérature cérébrale avec un style alambiqué ne trouveront pas leur bonheur là dedans, mais pour tous ceux qui ont juste envie de se détendre dans un bon livre efficace, Le livre sans nom est pour vous! Pour plus de détails sur l'intrigue, je vous laisse googliser ;-)


La couronne verte - Laura Kasischke - 6€ en LDP

Un très beau roman sur l'amitié, la recherche du père, le passage à l'âge adulte et les choses atroces que peut faire un être humain...Rien que ça me direz-vous! Et en plus c'est très bien écrit, que demande le peuple? Dès la lecture du résumé, on apprend que les 2 héroïnes vont vivre quelque chose de très glauque durant leurs premières vacances seules à l'étranger, du coup on passe tout le bouquin à imaginer le pire à chaque tournant de page, mais on fini par comprendre que le danger ne vient pas toujours d'où on l'attend...L'auteur nous brosse aussi un portrait très acide de la société américaine et de ses contradictions d'une manière inattendue et émouvante. Un bon petit roman qui se lit vite mais qui laisse longtemps pensif et dont on ne sort pas indemne!

C'est tout pour cette fois-ci mais je serais bientôt de retour du côté Marque-Page puisque la rentrée littéraire vient tout juste de commencer! Je vous parlerais des livres que j'ai déjà pu repérer et qui me semblent intéressants à lire!

Bonne rentrée à tous et bon courage!

dimanche 14 août 2011

Compote de souvenirs


Un bon gros orage m'a donné l'occasion de terminer de lire Le goût des pépins de pommes de Katharina Hagena (en poche, 6€ et des poussières, traduit de l'allemand), merci l'orage!

Un livre qui me laisse pensive et plutôt mélancolique...et que j'ai finalement bien aimé, et c'était pourtant pas gagné! Le premier tiers du bouquin me taraudait un peu, j'étais gênée par le style que je trouvais un peu trop chiadé et pas toujours très naturel, les héroïnes un peu trop clichées...et puis je me suis laissée happer, et j'ai finalement passé un bon moment!

Une jeune femme dont la grand-mère meurt se retrouve réunie avec sa mère et ses 2 tantes pour la lecture du testament, et là, surprise, c'est à elle qu'est léguée la vieille maison familiale.
Cette maison est d'ailleurs l'un des personnages principaux de l'histoire, elle hante chaque page et laisse son empreinte profonde dans l'impression générale laissée après qu'on ai refermé le livre.

Restée seule dans la maison, notre héroïne Iris va se prendre quelques jours pour errer dans ses souvenirs familiaux. On découvre une grande galerie de personnages féminins très variés et intéressants qui gravitent autour de rares hommes, assez vite éclipsés par ces dames (sauf le patriarche, le seul homme sur lequel elles ne pourront pas vraiment régner).

On découvre au fil des pages l'histoire de chacune imbriquée dans les autres, les secrets et drames familiaux qui ont marqués les âmes et les lieux, autour de la grand-mère qui elle perdait peu à peu la mémoire, victime de la maladie d'Alzheimer.

Quelques détails m'ont irrité jusqu'à la fin comme la particularité bizarre de Tante Inga, à la limite du paranormal dans un livre pourtant très ancré dans la réalité, et la fâcheuse habitude des héroïnes de toujours porter des robes hyper apprêtées sans aucune justification (on comprend mieux de quoi je parle en lisant le livre) et certains dialogues un peu plats entre Iris et son prétendant...mais au final le livre me laisse une bonne impression, j'aurais même préféré qu'il soit un peu plus long!


mardi 9 août 2011

Atterissage...check!


Salut à tous!

J'espère que vous passez un bon été et que vous réussissez à choper quelques rayons de soleil entre les nuages...sinon ben allez lire ou vous pieuter au cinéma y'aura plus de quoi culpabiliser!

De mon côté j'ai bouclé mes cartons, pris mes cliques et mes claques, et me voilà de retour dans le Sud, yipeeee!

J'ai eu le temps d'aller voir une dernière petite volée de films dans mon regretté UGC et j'ai fini le Murakami (Kafka sur le rivage).

A ce propos, je ne peux que vous le conseiller, c'est long, mais qu'est ce que c'est bon! Toujours à la limite entre rêve et réalité, des personnages super attachants, une histoire mystérieuse et passionnante et surtout un vrai talent pour l'écriture...bref, c'est du très bon Murakami! Pour l'instant pour tout vous dire, j'en n'ai pas encore lu du mauvais...et du coup j'attend avec beaucoup d'impatience son méga pavé de la rentrée en 2 tomes de 600 pages chez Belfond, 1Q84! Plus que quelques jours d'attente avant de me ruer dessus! Bon, je l'aurais encore préféré en SP (la bête vaut quand même 23€ par tome) mais bon, pour ça faudrait trouver du boulot ^^

Côté films, j'ai pu voir du bon...et du très très très mauvais, ou plutôt du très très très bad!
Super 8

Ce film est produit par Spielberg, et ça se sent! Pour tous ceux qui sont nostalgique des films à la E.T, foncez voir Super 8! Le grain, la manière de filmer, les héros, la musique, l'intrigue (quoique un brin plus flippante qu'E.T), tout nous ramène aux films américains des années 80, et c'est franchement agréable! ça faisait un bail que je n'avais pas été autant vissée dans mon siège à ne pas rater une miette du film...en plus les jeunes acteurs du films sont doués (mention spéciale à Elle Fanning et à Joel Courntey, deux petits qui ont de l'avenir!) et on retrouve avec plaisir Kyle Chandler qu'on ne pensait plus jamais revoir, c'est-à-dire le monsieur de la série Demain à la une! Et oui je sais, ça date...
Bref, bien sûr c'est un peu moralisateur et très américain, mais on passe un très bon moment, on rit, on frissonne, on s'indigne, on rêve...bref c'est tout ce que je demande à une bonne séance de ciné!

Colombiana

On retrouve la jolie Zoe Saldana sans sa combinaison de Na'vi cette fois-ci (et oui, Neytiri, c'est elle!) mais en combinaison noire de tueuse assoiffée de vengeance...Un film d'action produit et écrit par Luc Besson (là aussi comme dans Super 8 ça se sent, mais c'est pas forcément aussi positif qu'avec Spielberg xD). L'histoire est basique: une gamine assiste à l’exécution de ses parents par des gangsters colombiens sans pitiés. Du coup la vengeance devient le but de sa vie, et, devenue un super canon, elle n'aura qu'un but, les tuer jusqu'au dernier! Pas franchement original, un croisement entre Nikita et Léon mais version jolie colombienne...en bref un film d'action qui se regarde quand vous n'avez rien d'autre à faire mais qui ne casse pas des briques non plus!


Bad teacher

On passe à la partie bad...je crois que j'ai rarement vu un film aussi mauvais!!! Je ne m'attendais pas à un truc de folie mais là, on touche le fond du fond...Rarement drôle, presque toujours vulgaire (voire hyper vulgaire, et pourtant je ne suis pas trop prude, javais adoré Bon à tirer!), une intrigue plate et décevante et une morale assez immonde (soyez une sale bitch, vous finirez par obtenir ce que vous voulez, avec les lauriers en plus!)...Cameron Diaz et Justin Timberlake devaient avoir besoin de fric, sinon je ne vois vraiment pas quelle motivation on peut trouver à jouer dans cette daube...En bref, évitez ce film comme la peste et allez voir Super 8 :D

Cars 2

J'avais bien aimé le premier (même s'il ne figure vraiment pas dans mon top 5 Disney) et je me suis laissée entrainer à aller voir le 2ème...pas la meilleure idée que j'ai eue! C'est plutôt digne d'un épisode de la saga qui serait diffusé le dimanche aprem sur M6...Niveau visuel ça pète franchement pas 3 pattes à un canard, niveau intrigue on s'ennuie et niveau humour on ne dépasse pas la cour de récré...en fait le problème de ce film par rapport à certains autres Disney ou surtout aux Pixar est qu'il est totalement premier degré, destiné seulement aux enfants de 5 à 10 ans! Bon ok, en même temps c'est normal me direz-vous, mais c'est bien la 1ère fois qu'un Pixar me fait cet effet décevant! D'habitude on trouve toujours de quoi se mettre sous la dent aux milieu des blagues niveau cm2 et on s'attache vite aux personnages...là c'est juste le néant.
A voir donc si vous voulez vraiment faire plaisir à votre petit frère, petite soeur ou à votre propre marmot!

Voilà, c'est tout pour cette fois-ci!

Merci d'être passé me lire :)



vendredi 22 juillet 2011

Les livres dans les cartons!


Petite pause dans le blog jusqu'à mi-Août, mes livres étant tous dans les cartons du déménagement ! Je n'ai gardé avec moi que Kafka sur le rivage que je suis en train de me régaler à lire...On n'est jamais déçus avec Murakami!

Bref, en attendant que je migre dans le sud pour y replanter ma tente, checkez donc un peu ma ptite sélection de blogs de qualité, drôles, beaux éteucêtera! Mais n'oubliez pas de revenir quand même hein!

<---- (à gauche là, oui là, clique!)

A tout bientôt! Je compte sur vous pour me faire part de vos lectures et des derniers films qui vous ont plu ;-)

vendredi 8 juillet 2011

Voilà l'Eté!


Bonjour Bonjour :)

L'été est de retour, et pour fêter l'occasion, le blog se mets en tenue plus légère!

Histoire de vous mettre en conditions, appuyez sur Play...


Voilà, vous êtes prêts! Embarquez pour le pays des lectures de l'été et des ptits films sous les étoiles ^_^

Toujours aussi irrégulière dans mes apparitions, je sais...mais j'ai des circonstances atténuantes! maintenant je suis toute à vous puisque je suis au chômage depuis ce matin! Pas de panique, je me prend quelques jours de vacances -avec mon BP en poche!- (ok...quelques semaines) puis je me mets très sérieusement à la recherche du job de mes rêves ...ou de tout ce qui y ressemble de près ou de loin!

Bon allez, j'arrête le racontage de life, vous êtes ici pour avoir de quoi vous mettre sous la dent, donc allons-y!


* Côté Marque-page *

Scènes d'un mariage imminent - Adrian Tomine - Delcourt - 9,40 €

On commence par une bd de saison qui m'a forcément inspirée ces derniers temps...et qui s'avère très juste! Sarah et Adrian sont fiancés depuis peu et s'apprêtent à se lancer aussi naïvement que joyeusement dans les préparatifs de leur mariage, sans savoir qu'ils ne sont pas au bout de leurs peines. Du DJ aux goûts musicaux merdiques à l'élaboration du faire-part qui touche à la fierté du futur mari ("Mais attend jsuis graphiste, on va quand même pas se faire faire notre faire-part?!" <--- Vécu xD), en passant par la difficulté de concilier les cultures très différentes de leurs familles respectives (japonaise et irlandaise), chaque détail prend des allures d'incident diplomatique et les pousse lentement vers la crise de nerfs... mais toujours avec beaucoup d'humour ! On prend plaisir à suivre ce couple attachant dans leurs péripéties prénuptiales plus vraies que nature ! De quoi rappeler de bons souvenirs à ceux qui sont déjà passés par là, et donner un bon aperçu à ceux qui s'apprêtent à le faire... Et que tout le monde se rassure, tout est bien qui finit bien!

Northanger Abbey - Jane Austen - en poche

Pas le plus connu des romans de cette auteure, et pourtant c'est un régal, surtout pour celles et ceux qui aiment déjà ce style. Et pour une fois ça change un peu, Jane Austen a voulu faire une parodie de ce genre qui était si à la mode à son époque: une jeune fille issue d'une famille plutôt normale (comprenez pas trop riche mais pas dans le besoin non plus) part en séjour avec une de ses tantes éloignées dans une station balnéaire très prisée, pour 6 semaines de bals et autres rencontres de salons! (Le truc impensable aujourd'hui) Elle y fait une critique drôle et fine de la société de cette époque, tout en suivant quand même le canevas classique de ses romans précédents, avec les premiers émois amoureux, etc! Enfin bref, si c'est votre tasse de thé (anglais, of course!), vous apprécierez autant que moi je pense!


*Côté Pop-Corn *

Kung Fu panda 2

Ma foi, pas mal du tout! Visuellement c'est très beau, les bébés lapinoux et Mini-Po sont trop choupinoux-craquinoux, même les vieilles biques sont trop belles, les passages en animation traditionnelle sont magnifiques, les combats bien chorégraphiés, le méchant est très méchant et la bande originale agréables aux oreilles! Par contre l'humour reste assez premier degré par rapport au premier et colle plus au jeune public, mais ça reste très chouette à aller voir en tant qu'adulte si vous avez su garder votre âme d'enfant! En bref si vous avez aimé le 1, vous ne prenrez pas trop de risques en allant voir cette suite...

Voilà, je vais en rester là cette fois-ci, j'ai un peu la flemme de rattraper le temps perdu, trop de films et de livres dont il faudrait parler!

Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter, à défaut de bonnes vacances pour ceux qui n'en ont pas, un bel été!

Et avant de se quitter, une petite bande annonce pour se faire envie!

vendredi 10 juin 2011

C'est moi que revoilà!


Bonjour bonjour!

Comme promis, me revoilou! J'ai un peu tardé, c'est vrai, mais c'est pour mieux vous servir!
Comme pas mal de temps à passé depuis mon dernier post, j'ai eu le temps de voir pas mal de films et de lire pas mal de bouquins, mais comme je ne veux pas trop vous saouler, je vais juste vous parler de ceux qui m'ont vraiment marqués en bien, et qui sont à ne pas rater! Après promis, j'essaie de vous écrire plus régulièrement ;-)

Allez Go Go Go!

* Côté Marque-Page *

Le temps qui va, le temps qui vient - Kawakami Hiromi - Philippe Picquier - 19 €

Une photographe fascinée par la pluie, un jeune garçon qui se souvient des conquêtes féminines de son père, un étrange couple de messieurs vivant ensemble depuis la mort de celle qu'ils aimaient tous les deux... Kawakami Hiromi peint par petites touches le portrait d'une rue animée de Tokyô au travers de la vie de ses habitants qui se côtoient sans se connaître vraiment. Les récits s'entrecroisent et se rejoignent de manière subtile, chaque personnage jouant un rôle dans la vie d'un autre. Au travers de la mort d'un proche, d'un amour passionné ou déçu, d'une maladie ou d'un souvenir, les voix des habitants se conjuguent avec simplicité et humanité. Un roman au goût de nostalgie, apaisant, doux et beau à la fois! Par contre si les nouvelles ne sont vraiment pas votre tasse de thé, ça vous plaira peut-être moins...


Totally Killer - Greg Olear - Gallmeister - 22,90€

Mon gros coup de coeur! Un super polar, à la fois vraiment noir et méchamment drôle! Voici l'histoire dans les grandes lignes: Taylor Schmidt est jeune, fraîchement débarquée à New-York au début des années 90, irrésistiblement sexy et surtout... désespérément à la recherche d'un emploi ! De jobs minables en entretiens d'embauches abrutissants, l'espoir de pouvoir payer son loyer autrement qu'en étant serveuse dans un bar miteux s'éloigne peu à peu, jusqu'au jour où elle trouve dans sa boîte aux lettres une annonce aussi alléchante qu'incroyable pour l'agence de recrutement Quid Pro Quo: le poste de ses rêves pour une paie presque indécente, disponible tout de suite ! L'agence semble avoir une influence très forte dans le monde du travail, mais Taylor est très loin d'imaginer à quel point...

Quelques jours après avoir intégré la maison d'édition dont elle rêvait, la jeune femme va comprendre que le slogan de l'agence ("Le job pour lequel on tuerait") n'est pas qu'un jeu de mots. Pour rembourser sa dette envers Quid Pro Quo, elle va devoir éliminer définitivement quelqu'un qui occupe un poste depuis trop longtemps...

Bref, il se passe plein de trucs, et on se régale du début à la fin!

La maison du sommeil - Jonathan Coe - Folio - Pour le prix je sais plus, mais c'est un poche!

Encore un roman à tiroirs du génial Jonathan Coe! Cette fois-ci on est dans une étrange clinique spécialisée dans les troubles du sommeil, sur un piton rocheux au bord de la mer en Angleterre....ambiance! On fait la navette entre 2 époques différentes mais avec les mêmes héros, on glisse de révélations en révélations, et on dévore ce roman qui réussit à nous surprendre à chaque chapitre!

* Côté Pop-Corn *

Là je vous fait juste part des films qui sont encore à l'affiche, c'est plus intéressant!

Very bad Trip 2

Bon alors déjà, précision importante, je n'ai pas vu le 1, mais j'ai quand même adoré le 2! Je suis un peu allée le voir par dépit, y'avait pas grand chose d'autre...et en fait je suis complètement rentrée dedans! J'ai adoré suivre la super bande d'éclopés de situations incroyables en situations carrément dingues en plein Bangkok, je me suis marrée comme une baleine (je sais pas si ça se dit encore...), bref j'ai vraiment passé un bon moment...et je vous conseille vraiment de rester pour le générique de fin, la cerise sur le gâteau! Et j'imagine que pour ceux qui ont vu le 1 ça doit être encore mieux, j'ai dû rater quelques allusions au premier volet.

Le complexe du castor

A la base j'allais surtout voir ce film pour voir de quoi Jodie Foster était capable derrière une caméra vu que je l'aime beaucoup en tant qu'actrice, et je n'ai pas été déçue! Par contre, n'allez pas voir ce film si vous êtes un peu déprimé en ce moment, y'a vraiment pas de quoi rire à l'intérieur, même si on pourrait roire le contraire en voyant Mel Gibson et sa marionnette de castor...En bref, un film très émouvant sur la dépression et la manière dont elle peut être vécue par l'intéressé et par son entourage, mais qui vous tape un gros coup dans la tête!

Limitless

Un seul mot: ENORME! Revoilà Bradley Cooper (qui est aussi dans Very bad trip 2) dans ce thriller de ouf malade qui va vous couper le souffle! (et j'exagère pas, à certains moments je pétrissais la pauvre main de mon chéri à cause du stress) L'histoire en bref: un écrivain raté avec une vie de merde croise par hasard un vieux pote qui va lui refiler une étrange pilule. Il la gobe et se transforme en véritable génie. le secret de cette pilule? Elle permet pendant 24h de se servir de la totalité des capacités de son cerveau, sachant qu'en temps normal on n'en utilise que 10%...bref forcément il devient accro et se retrouve assez vite dans une merde noire...On s'attache très vite au héros, la tension va crescendo, le scénario tient en haleine tout le long, la mise en scène est géniale et vraiment intéressante visuellement, et Bradley Cooper est excellent dans son rôle, en plus d'être charmant...que demander de plus? Bon ben puisque vous insistez...y'a aussi Robert de Niro! Voilà, je vous ai convaincus!

Merci d'être passé me lire, j'espère vous avoir donné envie de lire et d'aller vous enfermer dans les salles obscures!

A tout bientôt :)

mercredi 30 mars 2011

* Merci de bien vouloir patienter *


Bonjour à ceux et celles qui passent par là!

Non pas que j'ai la présomption de penser qu'un monde fou visite mon blog, je tenais quand même à m'excuser de mon inactivité qui ne va pas aller en s'arrangeant, en tout cas pas jusqu'au 14 Mai ^_^
Je continue de lire et d'aller au cinéma (un peu) mais je vous en parlerais une fois que l'ouragan "Mémoire-mariage-exams" sera passé!

De votre côté faites pareil =P

Histoire de vous apporter quand même quelque chose à vous mettre sous la dent, voici quelques liens de chouettes trucs autour des bouquins! En espérant que ça vous plaise!

Des bouquins sculptures

Encore

Je veux la même!

Un gros bisou général pour être passé me voir!

A très bientôt!

vendredi 11 mars 2011

Still Alive!


Bonjour bonjour!

Comme vous l'aurez compris c'est un peu la loose niveau temps libre en ce moment, où alors quand j'en ai j'en profite pour glandouiller à fond, parce que ça fait du bien, voilà!
Mais bon allez, là c'est le uik-end, et je voulais vous parler de quelques trucs à voir ou à lire qui valent le coup!

Au menu ce dimanche:

Pour les rats de bibliothèque: La prière d'Audubon d'Isaka Kotarô, L'autre fille d'Annie Ernaux, des témoignages sur le bombardement d'Hiroshima et la toute nouvelle BD de Bastien Vives sur l'itinéraire d'une danseuse dans Polina!
Pour les cinévores: Deux bons films, L'Assaut et True Grit!

Alors Bon Appétit ;-)

Côté Marque-Page:

La prière d'Audubon ~ Isaka Kotarô ~ Editions Philippe Picquier ~ 22.50€

Itô, un jeune homme d'affaires japonais, pète les plombs après une rupture amoureuse et braque un supermarché, mais s'en sort un peu comme une merde. Il se fait alors embarquer par un homme mystérieux afin d'échapper aux policiers, se réveille le lendemain matin dans un appartement inconnu et découvre avec stupeur qu'il est sur une île oubliée de tous, repliée sur elle-même depuis plus de 150 ans.

Les habitants de l'île vivent paisiblement sans l'abondance technologique et le rythme de vie japonais effréné, selon des règles mêlant la loi officielle et des principes beaucoup plus étranges. Plus surprenant encore, il va faire la rencontre de Yûgo, un épouvantail qui parle et semble être une sorte de maître spirituel pour tous.

Mais dès le lendemain de l'arrivée d'Itô sur l'île, Yûgo est retrouvé démembré aux quatre coins de son champ, et sa tête a disparu. Ce n'est que le début d'une étrange série de meurtres...Dès lors, une chasse au coupable commence sur l'île oubliée où Itô, "l'homme de l'extérieur", joue un rôle privilégié.

A la manière d'Alice qui parcourt le pays des merveilles, son chemin va croiser celui d'une galerie de personnages singuliers et attachants qui le feront réfléchir au sens de sa vie et à son avenir. Intrigue policière et voyage onirique se mélangent dans ce roman surprenant et réussi qui plaira aux lecteurs de Haruki Murakami. Une très bonne découverte!


L'autre fille ~ Annie Ernaux ~ Collection Les Affranchis ~ 7€

Le principe de la collection des affranchis est simple mais efficace: on demande à un auteur d'écrire une lettre qu'il n'a jamais eu la possibilité d'écrire. Annie Ernaux a décidé d'écrire à sa soeur qu'elle n'aura jamais connu, pour la simple raison que celle-ci est morte à l'âge de 6 ans, 2 ans avant sa naissance. Annie Ernaux apprend l'existence de cette sœur en surprenant une conversation entre sa mère et une voisine. C'est un texte assez court mais vraiment percutant sur un secret de famille et sur ses répercussions dans les vies sur lesquelles il pèse. Et en plus c'est pas cher. Que demande le peuple?

Hiroshima ~ John Hersey ~Collection Texto, Editions Taillandier ~ 8€

Je profite de ce petit compte-rendu pour envoyer une pensée à nos amis japonais qui traversent la période difficile que nous savons.

Le rayon des sciences humaines n'est pas trop mon truc et encore moins le rayon histoire, et pourtant j'ai été passionnée par ce texte tout droit sorti du rayons des essais historiques de la librairie où je bosse, et m'a même donné envie d'en lire d'autres! Il faut dire que cette collection présente les faits historiques d'une manière très attractive, on a l'impression de lire un roman et pourtant, ce sont bien les faits tels qu'ils se sont passé. Celui-ci regroupe 6 témoignages de personnes ayant vécu le bombardement par les américains d'Hiroshima le 6 août 1945. Le moins qu'on puisse dire c'est que c'est très impressionnant et que ça remue! On vit ce terrible évènement et ces suites par les yeux de docteurs, de civils, et même d'un prêtre allemand. Et on réalise alors l'ampleur de cet évènement, les pertes immenses et les cicatrices laissées par cet horrible incident.

Bref, je vous conseille ce livre et cette collection qu'on devrait faire lire au lycée, car pour réussir à me faire lire un livre en entier sur un fait historique, il faut se lever tôt :D

Polina ~ Bastien Vivès ~ Casterman ~ 18€

Au début on se dit: "wouah, c'est quoi ce gros pavé?!" et puis quand on l'ouvre on se dit "ah ouais, les dessins sont supers gris quand même, ça donne pas trop envie"...et puis on tourne une page, ouis 2, et on fini par oublier ce qui a autour et s'immerger complétement dans cette histoire pourtant toute simple mais terriblement prenante. L'héroïne, qu'on trouve d'abord pas très belle avec ses oreilles un peu décollées et sa carrure de crevette, devient hypnotisante et touchante. C'est l'histoire de Polina, qui commence très jeune la danse classique dans l'école dirigée par le très dur professeur Bojinski. La bd nous fait suivre son itinéraire, ses difficultés, ses espoirs, ses doutes, ses rencontres et l'évolution de sa vie, tout simplement. C'est pas compliqué et pourtant ça marche! On s'attache à elle et on se régale à suivre son histoire...une vraie réussite!

Côté Pop-Corn

L'Assaut

ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un bon film d'action français, ça fait du bien! Le film retrace les évènement de la prise d'otage en avion à Marignane de 94. Il n'y a pas de temps mort, le réalisateur mets en scène l'histoire de manière très énergique avec des montages des actions en parallèle, les couleurs presque entièrement dé-saturées donnent une ambiance vraiment particulière, et les acteurs sont plutôt pas mal! Je précise aussi (et ça n'a rien à voir avec mon appréciation du film ^^) que mon chéri à travaillé sur le film, restez pour voir son nom au générique :D (dans les effets spéciaux pour l'entreprise BUF) Voilà, je suis fière de lui ^^


True Grit

Je n'ai jamais été trop fan des films de far-west mais là je dois avouer que ça faisait une éternité que je n'en avais pas vu un, et que celui-ci était particulièrement agréable! Peut-être la présence féminine de la jeune Hailee Steinfeld qui donne vraiment un gros plus à l'histoire, sa relation rigolote avec les 2 hommes de l'histoire (Jeff Bridges et Matt Damon, à la fois drôles et impressionnants) , la grande épopé à cheval qui donne envie de s'y remettre, l'intrigue plein de rebondissement, les grands espaces...bref, on m'a raconté une belle histoire et je suis rentrée dedans, j'ai passé un très bon moment! Bon, pour ceux qui cherchent de l'action à chaque minute c'est pas le cas mais on en a quand même pour notre argent!

Voilàààà :) J'espère que ça vous a donné des envies de films et de lecture, a bientôt!