Tendez l'oreille...

lundi 20 janvier 2014

tour du monde

Ce dimanche j'ai fait le tour du monde en restant confortablement installée dans mon siège de cinéma.
Allez, je vous emmène avec moi, direction l'Inde, le Japon et...la Terre du Milieu!



The Lunchbox
Peu de films indiens réussissent à s'exporter chez nous, et ils sont encore moins nombreux à arriver jusque dans les salles "grand public", j'étais donc curieuse de voir ce film, qu'on nous décrivait comme une véritable cure de bonheur.



Et j'ai en effet passé un très bon moment! Le dépaysement est total, on est loin du Bollywood cliché et on prend plaisir a déambuler dans cette fourmilière colorée qu'est Bombay. Les musiques sont belles, les acteurs sont naturels et touchants, et l'histoire m'a beaucoup plu! On finit par s'attacher à cet employé de bureau que la solitude a rendu grincheux, et on est émus par les vies d'Ila et Shaikh. Un petit bémol sur la fin un peu décevante mais elle n'arrive pas à effacer la bonne impression que laisse le reste du film donc rien de dramatique. Et comme c'était le cas pour Le restaurant de l'amour retrouvé , mon ventre a beaucoup gargouillé devant tous ces plats succulents qui nous font de l'oeil dans le film et j'avais une furieuse envie d'aller manger indien en sortant!

Tel Père tel Fils
Un autre film que j'étais très pressée de voir est ce film japonais dont l'histoire interpelle forcément: un jeune couple apprend que leur fils de 6 ans n'est pas leur fils biologique et qu'il y a eu échange de bébés à la maternité. On leur fait rencontrer l'autre famille dont le fils a été échangé avec le leur, dans l'optique de trouver une solution au "problème". Un véritable vivier à réflexions profondes! Entre la mère qui culpabilise en se demandant comment elle n'a pas pu s’apercevoir que ce n'était pas son enfant, le père pour qui les liens du sang priment sur les liens du coeur, l'épreuve traversée du point de vue des enfants et les différences sociales entre les 2 familles, le film explore toutes les facettes de ce drame familial et m'a touché en plein coeur!
Je ne suis pourtant pas très concernée par le sujet, étant très éloignée de la problématique "enfants" pour le moment, mais la situation touche et on en vient forcément à se demander ce qu'on aurait fait à leur place.
Le tout est joué au poil par des acteurs (enfants et adultes) justes et attachants qui n'en font pas des tonnes, et le cadre du Japon était bien sûr la cerise sur le bento pour moi =^_^=
C'est d'ailleurs assez drôle d'enchaîner The Lunchbox avec ce film, le contraste entre les 2 pays est saisissant! Le Japon y apparaît à la fois magnifique et effrayant, entre sa culture traditionnelle délicate et la dictature de l'excellence omniprésente dès le jardin d'enfant.
Bref, un film à ne pas rater pour toutes ces bonnes raisons!




Et enfin pour finir, place à un gros blockbuster, la suite des aventures du Hobbit!

La désolation de Smaug
J'avais adoré la trilogie du seigneur des anneaux, mais je ne suis pas très fan de cette nouvelle trilogie qui reprend pourtant tous les codes de la première. Peut-être que c'est moi qui ai changé depuis mais j'ai trouvé plusieurs fois le temps long! Le premier ne m'avait déjà pas charmé, heureusement dans celui-ci Legolas pointe son nez et on découvre enfin la tronche du grand méchant Smaug. L'ébauche d'idylle entre Tauriel et Kili m'a aussi aidé à rester accrochée à l'intrigue mais à part ça j'étais moyennement emballée. Peut-être que j'ai un problème avec les nains et que j'aurais préféré un film où les héros sont les Elfes!
Bref, pour résumer, c'est quand même très long et parfois même un peu chiant. Mais je suis sûre beaucoup de seront pas de mon avis ;-)


jeudi 16 janvier 2014

Un peu de lecture...

Allez, pour bien commencer l'année, parlons lecture!
Au programme, un fabuleux roman japonais et deux romans de cette rentrée littéraire de janvier.



Le restaurant de l'amour retrouvé - Ogawa Ito - Editions Philippe Picquier

J'étais passée à côté de cette petite perle mais grâce à mes copines libraires l'erreur est réparée!
Et oui, avec un titre pareil on pense avoir affaire à une petite romance fleur bleue pourrie, ce qui est bien éloigné de la valeur de ce roman.
Suite à une rupture amoureuse très difficile, l'héroïne qui a subit un gros choc est devenue muette (dit comme ça, ça fait vraiment mièvre mais je vous jure que dans le livre ça passe très bien) et retourne habiter chez sa mère avec qui elle avait coupé les ponts, et qui habite dans un trou perdu au milieu des montagnes. Passionnée de cuisine, elle décide d'exorciser sa peine en nourrissant les autres et en émerveillant leurs papilles.
Hyper positif, poétique, émouvant, ce roman est aussi extrêmement appétissant. Il m'a donné encore plus faim que la lecture du Gourmet solitaire, c'est dire! (bd de Taniguchi où on suit les promenades culinaires d'un homme, une des meilleures bd sur la bouffe!) Les descriptions des plats et de leur préparation sont tout simplement magnifiques et font gargouiller le ventre tellement elles donnent envie. Les produits sont traités avec amour, l'héroïne cuisine avec ses sentiments, bref c'est une véritable ode à l'art culinaire, à ce que la nature nous donne et au bonheur de cuisiner pour les autres. Ma-gni-fique!

La théorie de la vilaine petite fille - Hubert Haddad -Editions Zulma

Tout partait bien à la base: j'avais beaucoup aimé Le peintre d'éventail, le précédent roman d'Hubert Haddad, j'aime beaucoup la ligne éditoriale de Zulma, le look de leurs livres, et en plus le sujet me bottait vachement! Cette fois-ci l'auteur nous plonge dans l'Amérique profonde et puritaine du milieu du 19ème siècle, dans une famille où les jeunes filles ont un don de médium. La cadette de la famille entretient une relation étroite avec un fantôme, et sa grande soeur qui a toujours rêvé de faire fortune compte bien exploiter son don en faisant sensation dans les salons de riches new-yorkais.
Bref, la base me parlait vraiment, mais ce roman nous prouve qu'un bon sujet et une belle couverture bigarrée ne suffisent vraiment pas pour en faire un bon livre!
Cela ne m'avait pas choqué dans le Peintre d'éventail (peut-être à cause du côté épuré du style japonais?) mais Hubert Haddad a un style vraiment, mais alors vraiment très pompeux et indigeste. Certaines tournures de phrases sont vraiment trop élaborées, accessoirisées avec des mots savants qui rendent le tout incompréhensible, alors que le sujet ne nécessite vraiment pas une telle surenchère. Et ce n'est pas une façon de dire, j'ai n'ai vraiment pas compris certaines phrases! (On me signale dans l'oreillette une avalanche de "vraiment" assez virulents dans cet article, mettez vos capuches!)
Niveau style, il donne aussi dans l'originalité en terminant ses chapitres avec des petites ritournelles et berceuses folkloriques américaines, ce qui aurait pu être bien mais ne sert finalement à rien puisqu'on n'a aucune idée de la mélodie, ce qui a fini par m'irriter plus qu'autre chose.
Pour ne rien arranger, à partir de la moitié l'histoire s'embourbe franchement et le sentiment de ne pas savoir où on va et qu'il ne se passe rien devient de plus en plus présent. J'ai fini par feuilleter en trèèèès grande diagonale les 100 dernières pages où j'ai pu constater qu'il n'y avait pas de miracle, la fin est aussi décevante, sans éclat...et on referme le livre en se disant "A quoi bon?".

Terminus Belz - Emmanuel Grand - Editions Liana Levi

Quand mon collègue m'a proposé de lire ce polar qu'il avait trouvé pas mal, je me suis laissée tenter, mais quand j'ai compris que c'était un polar qui se passait en Bretagne avec des marins et tout le folklore breton, j'avoue avoir eu un peu peur...Mais heureusement je me suis lancée bravement dans la lecture et je ne regrette pas! Le côté folklore est finalement une qualité puisqu'il apporte une bonne dose de mystère à une histoire très implantée dans la réalité (mafia roumaine, immigrés clandestins, crise de l'emploi, etc), et le tout s'agence très bien, dans un rythme soutenu et avec un style pas mal du tout pour un premier roman.
On n'évite malheureusement pas quelques scènes clichés et la fin est un petit poil décevante comparé au reste du roman, mais le résultat est tout de même très honorable pour un premier roman, à lire donc!

Voilou, c'est tout pour aujourd'hui! Bonnes lectures à tous :-)

vendredi 3 janvier 2014

grandeur et décadence



Allez, pas de temps à perdre, cette fin d'année est riche en bons films qu'il faut aller voir avant qu'ils ne soient plus à l'affiche! On fait donc chauffer la carte UGC :-D

Cet après-midi nous avons donc vu 2 bons films (encore!) dans un genre très différent!

La vie rêvée de Walter Mitty
On connaît tous Ben Stiller dans les bonnes vieilles comédies US (Mary à tout prix, Mon beau-père et moi, etc) mais on s'attend moins à le voir dans une comédie qui mélange romance et voyage initiatique, qui plus est en tant que réalisateur ET acteur! Le résultat est très agréablement surprenant, émouvant, lumineux, positif, bref le genre de film qu'il est de bon ton d'appeler un feel-good movie si on veut être super tendance.
Le premier tiers est pourtant sur la mauvaise pente en frôlant presque l'ennui parce qu'il est un peu cliché mais est indispensable pour planter le décor de la suite qui elle, est très réussie!
On s'attache sans peine au héros gaffeur, timide et déconnecté de sa vie, et on se régale à le voir prendre son envol. Le casting n'est pas dégueu non plus, Ben Stiller a donc Shirley Mc Lain comme maman, a le béguin pour la rigolote Kristen Wiig ( qu'on a pu voir dans le très drôle Mes meilleures amies par exemple) et part à la recherche d'un photographe aventurier incarné par le coolissime Sean Penn qui est comme du bon cuir: plus il est tanné, plus il est beau! Les moments de grâce, de rire ou d'émotion sont subtilement distillés tout au long de l'histoire qui en plus réserve de belles surprises...
Bref, je ne vous en dit pas plus pour ne pas trop spoiler, mais on finit le film avec le sourire aux lèvres et une furieuse envie de prendre son sac à dos pour partir à l'assaut du monde!



Le loup de Wall-Street
Un autre film que j'attendais en piaffant d'impatience: le grand retour de la collaboration Di Caprio-Scorcese! Les 2 grands se retrouvent dans cette adaptation du livre autobiographique écrit par Jordan Belfort, un ex-trader qui a bien profité de la vie et des sous des autres. J'avais essayé de lire le bouquin que j'avais vite lâché, pas très bien écrit (en même temps c'est pas son boulot) et vraiment trop vulgaire...le film a réussi à faire passer la pilule! Et pourtant elle est grosse puisqu'il dure quand même 2h59!

Le côté vulgaire est lui toujours bien présent tout au long du film, puisqu'il raconte les années de grosse flambe d'un self-made man qui a su tirer profit de la Bourse en se bâtissant un empire monté sur pas mal de grosses arnaques. Le tout saupoudré d'une bonne tonne de coke et autres substances illicites, de débauche de sexe et de luxe, le tout enrobé de jeté de nains et de pluie de dollars. La vie normale quoi!
Bref, l'histoire n'est pourtant pas trop ma tasse de thé à la base mais j'avoue qu'une fois de plus Léo fait très fort et en impose carrément avec sa prestation. L'Oscar va probablement encore lui passer sous le nez (trop vulgaire pour Hollywood?) même si il le mérite vraiment, et au fond tout le monde le sait! Il nous montre un autre de ses visages, et prouve encore une fois l'étendue de son talent. Léo Président!

L'autre atout du film est bien sûr son réalisateur qu'on ne présente plus, qui tente ici des choses que je ne l'avait pas encore vu faire! N'étant pas pro du bonhomme, n'hésitez pas à m'arrêter si je me trompe!
Déjà on remarque qu'à de nombreuses reprises, le héros prend le parti de parler au spectateur sur un petit ton narquois, face caméra, ce qui est plutôt inhabituel dans les films "biographiques" de ce genre. Autre élément notable, le film entier est ponctué de scènes très drôles, un humour plutôt noir, grinçant, voire même complètement burlesque dans certaines scènes qui n'ont rien à envier aux plus grosses comédies américaines avec leurs péripéties rocambolesques. Je pense notamment à une scène de défonce absolument mythique qui verse totalement dans le comique de situation avec un Di Caprio rampant et bavouillant, au potentiel comique vraiment surprenant!

Bref, Le loup de Wall-Street est un cocktail explosif et très étonnant, qui malgré ses 3h de durée ne m'a pas ennuyée un seul instant, mais m'a fait ouvrir des yeux ronds comme des billes devant une telle folie humaine aussi bien mise en scène. Nous n'avons décidément pas les mêmes valeurs!

jeudi 2 janvier 2014

2014 démarre en beauté!

Tout d'abord, meilleurs voeux pour cette nouvelle année! Qu'elle vous réserve beaucoup de moments d'émotion, de rire, de frissons et de passion, que ce soit dans les salles obscures, au gré des pages d'un bon bouquin ou dans votre vie!

Pour ce premier jour de l'année j'ai mis les bouchées doubles avec 3 films, tous très différents!


Pour une fois je ne vais pas garder le meilleur pour la fin, je commence donc directement par mon coup de coeur!

Don Jon
Bon, ceux qui me connaissent un peu savent que mon coeur de midinette bat pour Joseph Gordon-Graou-Levitt, je ne pouvait donc absolument pas ne pas aller voir son premier film en tant que réalisateur! Je ne suis pas sûre d'être totalement objective dans mon jugement, mais je ne peux pas faire abstraction de ce sourire si charmant! Bon, je vais essayer quand même...
JGL (pour les intimes) réalise donc ici son premier film dans lequel il joue aussi le rôle principal, aux côtés de Scarlett Blondasse-Johannson (comment ça je suis jalouse?), Tony Danza (mais si, le mec de Madame est servie!), la lumineuse Julianne Moore ou encore la jeune et encore peu connue Brie Larson que j'adore (United States of Tara, Scott Pilgrim) dans un rôle certes assez peu loquace mais très drôle!

Le scénario aborde un thème plutôt original puisque le héros, un jeune italo-américain moyen vraiment typique (bodybuildé, dragueur, fêtard, qui couche à tort et à travers mais qui ne rate jamais la messe du dimanche et va à confesse chaque semaine) est aussi accro au porno, qui lui apporte plus de satisfaction qu'un vrai rapport sexuel. Avec un accès aussi simple que le permet internet aujourd'hui, il fallait bien que ça devienne un sujet de société! Bref, Jon est bien ancré dans sa routine potes-fête-filles-messe-muscu-porno jusqu'au jour où il rencontre l'amour...et les problèmes surgissent quand sa copine s'aperçoit qu'il n'y a pas renoncé malgré le sérieux de leur relation...Je ne vous en dit pas plus puisque le film réserve aussi son lot de surprises!
Outre la fin qui m'a étonnée et beaucoup plu, j'ai aimé le montage très dynamique du film, expressif, drôle et qui sert complètement le sujet. C'est bien maîtrisé, plutôt bien filmé et vraiment réussi pour un premier film! Et les acteurs sont parfaits dans leurs rôles, probablement bien dirigés aussi! Le propos est étonnant, inédit, traité avec un oeil critique et frais...bref c'est génial! Oui je sais, j'avais dit que je serais objective...mais ce film ne fait qu'augmenter mon admiration pour Joseph Gordon-Levitt donc vous n'avez pas fini de m'entendre parler de lui :-P

La reine des neige
Qui dit Noël, dit Disney non? Ce Noël ne déroge pas à la règle avec la sortie de La reine des neige, adaptation très libre du conte du même nom par le marchand de rêve américain. Pas grand chose à dire dessus si ce n'est que j'ai préféré Rebelle et Raiponce, qui avaient plus de chien! Celui-ci n'est pas mauvais mais manque clairement de piquant. On retrouve l'esthétique des Disney en 3D, les héroïnes au minois parfait, les chorégraphies et chansons un peu plan-plan, et les seconds rôles qui sauvent la mise une fois de plus. Ici un bonhomme de neige candide et gaffeur et un renne trop mignon aux attitudes de labrador (qui rappelle étrangement le cheval dans Raiponce...) rattrapent le coup avec des répliques et des mimiques qui redonnent un peu de caractère à ce conte un peu trop lisse. Bref, c'est pas mauvais, on passe un moment agréable mais je préfère clairement quand c'est Pixar qui dirige la barque...

Du sang et des larmes
Comme son nom l'indique ce film n'est pas un remake de Mary Poppins mais un film de guerre, un vrai! Le pitch est simple: en Afghanistan, 4 navy seals (militaires américains) sont envoyés en mission pour tuer un méchant chef taliban au fin fond des montagnes. La mission capote, c'est la grosse débandade et les 4 mecs se retrouvent seuls à se battre contre les méchants. Ok, j'ai un peu schématisé mais concrètement c'est comme ça que ça se présente. Le gros du film est à base d'échange de tirs, de headshots et de cassage de cheville dans les rochers, ça souffre en serrant les dents, en voilà des hommes, des vrais! ça m'a  rappelé cette partie géante d'Airsoft avec jeu de rôle sur un week-end entier à laquelle j'avais participé dans le Larzac...
Bref, tout ça pour vous dire que si vous ne supportez pas les films de guerre il faut passer votre chemin, mais sachez que c'est quand même dommage parce que, c'est une surprise pour moi, mais le film offre une vision nouvelle du conflit, plus nuancée que celle qu'on a l'habitude de voir. Pour une fois un point de vue franchement bien américain nous apprend que Afghan n'est pas égal à taliban, et j'avoue que ça surprend! Bon, après on ne va pas se voiler la face, le film reste quand même hyper patriote puisqu'on nous apprend qu'il s'agit une histoire vraie, principe bien exploité à grand renfort de photos émouvantes des vrais protagonistes qui sont morts au combat dans une séquence tire-larme un poil trop longue qui semble crier "God save America", mais ça reste quand même sacrément impressionnant et plutôt émouvant. Les paysages sont impressionnants et baignent dans une belle lumière, les acteurs font oublier la caméra, on serre les dents avec eux et on reprend aussi une tranche de foi dans l'âme humaine...Bref, à voir absolument pour les fans de film de guerre, et pourquoi pas pour les autres!

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui mais revenez bientôt, les sorties ciné en ce moment sont réjouissantes!